à mesure qu’on avance
se fait moins mordant
à mesure qu’on prend de la distance
peut-être même échange-t-on
le blanc de la banquise
contre celui
du désert brûlant
mais
pour l’instant
une seule urgence
se retirer de l’agitation
du
mondeplonger au cœur du silence
s’aventurer dans ces lieux mystérieux
qui appellent
entraves à l’écoute
obstacles aux visions
alors on rallume le jour
tout
autourpensant que peut-être
trop occupé qu’il sera
il en oubliera de briller
là-dedans
puis on commence enfin
à apprivoiser la nuitla seule nuit
intérieure
qui se consume
ne laissant derrière elle
qu’un lit incandescent
°
paupières closes°
sur fond de pourpre
une multitude
de petites marques
inconnues mais familières
semblables et pourtant distinctes
des arches ce sont des arches
aux reflets indigo baignées de nuit
plumes de corbeau
rythment l’espace
accouchent du temps
°
de ton côté au mien
de mon côté au tien
navette
dessus dessous
dessous dessus
navette
de toi à moi
de moi à toi
vocables
portent en eux
leur voix
extrait de ce poème publié ce jour dans la revue 17secondes, merci à eux
http://revue17secondes.blogspot.fr/p/numeros.html