tu passes
des gris éteints des trottoirs
aux ors enflammés des paillettes
tu oscilles
entre ciels trop sombres
et lumières aveuglantes
toujours
trop
vite
toujours
trop
haut
entre corps chauds
et cœurs froids
sourires figés
et obligés
°
pieds nus dans les hautes herbes
je suis entrée sous la couronne de l’arbre
ma tête dans l’ombre et le vert
j’ai tissé mon nid au chant des oiseaux
plus tard les nuages noirs
les vents violents et les pluies tièdes
balaieront comme chaque soir
les derniers rayons de soleil
pour l’heure mais plus pour longtemps
les milans noirs tourbillonnent
sans me voir
viens
je t’invite
partageons l’ombre douce
de nos poèmes chuchotés