pour deux ou trois mots
murmurés à mon oreille
j’ai troqué le monde contre un rien
dans l’éclairage neuf d’un matin d’été
je laisse
les choses où elles sont
inchangées dans le manteau du temps
je laisse
les morts dans leur terre
dans l'éther dans les souvenirs dans les mots
plutôt que de remuer toute cette poussière toute cette boue
de mes mains nues en mon cœur
j’élève leur demeure
je suis
le jaune d’un tournesol noyé dans ton regard
je suis
le vert d’un pré aux reflets luisants
je suis
le bleu de la mer se mirant dans l’infini
pour deux ou trois mots
murmurés à mon oreille
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