mercredi 4 juillet 2012

microcosme

ils sont terre malléable ils cherchent la réminiscence d’un voyage inaugural l’eau vive des sources le souvenir du feu les formes naissantes sous lune rouge les ombres fraîches des soirs de printemps ils cherchent les fractions du temps pour les assembler en un collier de perles un pont bâti de nuit pour y glisser leurs lueurs ils attendent

tes doigts
tes mains

potier

ils attendent
blottis

dans l’air que tu respires lourd d’odeurs dans le son de la ville masquant le chant des oiseaux dans les gouttes semées dans le vent gris et froid envolant les pages du livre ils rêvent en ton sein de bleuets et de pavots des blés ondoyant au vent ils esquissent quelques mouvements bientôt tu ne pourras plus contenir

leur flot
leur rage

poète

ils s’assemblent
se rassemblent

tu entends la rumeur monter gronder leur appel que tu dois ignorer encore privé que tu es de tes mains que d’autres ont liées dans ton dos leur chant commence à s’élever tu sais que bientôt tu ne pourras plus résister tu devras céder la place toute la place le jour se levant ils jailliront te demanderont ton nom tu leur chuchoteras évanescent

le leur

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