27.07
S’ouvre à nouveau
Le jour
Entre ardente poussière
Et ton front algide
Il ravive
Béante et cuisante la blessure d’où s’écoule
En flot noir ininterrompu l’épure de ta douleur
Si tu pouvais rester
Si tu pouvais
Retenir encore un peu
Demain
Au creux de tes paumes
Mais déjà il s’échappe
Comme alevins d’ombres
Glissant entre tes doigts
T’emmenant avec lui
Au gré
Des rivières d’émeraude
27.07+1
Tu traverses maintenant
La nuit
Les yeux grands ouverts
Tu connais la cartographie des étoiles
Tu sais
Sous leur noir manteau de velours
Leurs lueurs d’opale
Tu vas
Ballotté entre remous des méandres
Et courant paisible des canaux
Le chant des eaux lave tes peines
Dans la promesse des grandes étendues
Il n’est pas de répit
Pas encore
Dans les lits d’airain
Mais il s’en vient
27.07+2
En ton poing
Tu as étreint quelques fractions de secondes
Pendant que les étoiles
Dans leur ballet incessant
Laissaient place au jour
A leur retour tu les as saluées
Lançant vers le firmament
Tes bras mus par le désir d’elles
L’aube a déposé
Sur ton front brûlant
Un baiser
°
L’aurore embrase les volutes aériennes
De ton ciel d’été
L’amour est là qui te tient la main
Sa respiration calquée sur la tienne
Il recueille les mots que tu lui confies
Te glisse en échange quelques-uns des siens
À emporter
Aucun cataclysme en vue
Juste un pas
Ou deux
C’est tout ce qui te reste à parcourir
Tu sauras que tu as franchi le seuil
Lorsque tu sentiras sous tes pieds nus
Le sable encore gorgé de lune
Multitude de semences d’étoiles
Que tu fouleras de ton pas
Léger
Sans attente
Via FB, je découvre à l'instant ces textes... Superbe!
RépondreSupprimer(chose promise, une autre histoire d'aube, le même week-end):
RépondreSupprimeraccoster à ton sommeil
ciel profond bordé de mots
le cœur battant de la nuit te protège
à rebours
tu te ressembles comme
une goutte d’eau
partagée
***
-pierre fendue
de soleil posé-
promises à leur prochaine mue
Cristal de tes lèvres
à ma pupille,
incrusté,
taillé dans l’aube lourde.
Oublieuses
de leurs vœux nocturnes
comme
l’horizon
la mer ;
le matin fractionné
***
Aux lendemains du désir, l’aube confie son royaume
aux abords des frontons
remet son souffle à leurs lèvres amies
La nuit perpétue son renoncement substantiel
Incrédules
nous cherchons son écho dans l’ombre des hautes branches
mais ce ne sont que cimes
penchées sur ton repos
comme toujours tes mots m'enchantent.... je vibre à la lecture de tes poèmes, ils résonnent. merci!! emeline
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